Nos coups de cœur

Ce fascicule nous emmène à la découverte de la « forêt engloutie », nom donné par les habitants de l’île d’Aix aux nombreux troncs d’arbres fossilisés mis au jour sur l’estran de l’île lors de travaux d’aménagement portuaires réalisés au début du dix-neuvième siècle. Cette forêt fossile a été étudiée par le savant rochelais Fleuriau de Bellevue qui en établit , en 1817, la première cartographie. Cette découverte tomba progressivement dans l’oubli. Il faudra attendre le début des années 2000 pour que le Professeur Didier Néraudeau de l’Université de Rennes en reprenne l’étude. Cette forêt qui couvrait l’Aunis, il y a environ cent millions d’années, a été engloutie lors de la formidable remontée de la mer qui s’est produite au début du Crétacé supérieur , l’enfouissant sous des mètres de sable. C’est dans les sablières de l’Aunis que les paléontologues ont exhumé les vestiges exceptionnels de cette forêt : troncs d’arbres et feuilles de conifères , feuilles et même fleurs des plus vieilles plantes à fleurs d’Europe de l’Ouest, ambre emprisonnant des insectes, restes de vertébrés. Un d’entre nous, Eric Dépré , en collaboration avec Didier Néraudeau a pendant près de 20 ans clivé les argiles cartonnées présentes dans les sablières à la recherche des empreintes fossiles qu’elles renfermaient. On lui doit la découverte de nombreuses plantes fossiles dont la plupart sont nouvelles pour la science, ainsi que celle d’une exceptionnelle plume de dinosaure parfaitement conservée. Le sable cachait également de nombreux morceaux d’ambre , dont certains se révélèrent contenir de minuscules insectes, ouvrant une fenêtre sur une période clé de la coévolution des plantes à fleurs et des insectes. Nous avons pu insérer dans ce fascicule leurs magnifiques photos prises par Vincent Perrichot, lors de son doctorat. Ce sont des documents particulièrement exceptionnels que vous pourrez admirer. Dans cet ouvrage, vous trouverez les photos de rares restes de vertébrés exhumés de ces gisements dont ceux des dinosaures, carnivores et herbivores qui arpentaient ces forêts. D’autres ossements de dinosaures , patiemment collectés par Eric Dépré dans le pays rochefortais , toujours en cours d’études permettent, de compléter le bestiaire dinosaurien de l’Aunis. Ils vivaient probablement à proximité de notre forêt.

Vous allez découvrir ces extraordinaires témoins du passé lointain de l’Aunis , au travers de nombreuses photos de plantes , arthropodes et vertébrés qui vous conduiront dans un passionnant voyage dans le temps au sein de cette mangrove de conifères située à proximité de la mer chaude qui baignait l’Aunis , il y a environ cent millions d’années. Pierre Miramand.

Pour commander l’ouvrage contacter : thierry.bouyer109@orange.fr

Depuis des lustres , le petit monde de l’archéologie s’agite autour d’un lot d’objets néolithiques exposé au musée d’Aquitaine à Bordeaux et considéré comme le mobilier d’une sépulture d’un grand personnage. Même si certaines pièces furent mises au jour en 1865 à Pauilhac, dans le Gers, au moment de la construction de la ligne de chemin de fer à Auch , moult inexactitudes , extrapolations et manipulations entachent le dossier. L’auteur le rouvre en reprenant la chronologie des évènements, en exhumant des documents d’archives inédits et en démêlant les agissements des acteurs successifs de cette affaire. Tous les indices convergent vers l’hypothèse d’une mystification, la constitution d’une panoplie funéraire fantasmée.

Par Alain Beyneix , docteur en préhistoire et chercheur associé à l’UMR 7194 du CNRS et du Muséum national d’Histoire naturelle ( Paris).


Charente – Maritime : Les promesses de l’amphithéâtre de Saint-Georgesdu Bois ….Connue pour ses occupations antiques à vocation agricole, la plaine d’Aunis n’a pas livré de vestiges urbains. Un programme pluriannuel de recherches a donc débuté en septembre 2023, avec pour objectif de caractériser, nature, datation et étendue d’une implantation située à Saint-Georges-du-Bois. Cette dernière était en effet seulement documentée par son amphithéâtre et un temple, repérés en 1976 et 2009. La fouille de l’édifice de spectacle laisse envisager la présence d’une agglomération qui reste à découvrir.

Article de Bastien Gissinger , archéologue SRA Nouvelle Aquitaine avec a collaboration , d’Alexis Raymond , SADIL. Archéologia de Janvier 2024.

Jean-Francois Favre , artiste peintre Saintongeais n’est plus .

Récompensé pour son oeuvre par l‘Académie de Saintonge , c’est à Alain Michaud , historien que revient de retracer son parcours artistique.

« Déjà remarqué pour ses flamboyantes tentures polychromes qui décorent les murs de l’Abbaye aux Dames de Saintes , cet agrégé d’arts plastiques, artiste polyvalent , aux talents multiformes , mélange savamment dans ses recherches de nombreux domaines graphiques, huiles et dessins à l’encre, gravures sur bois, aquarelles, gouaches et matériaux divers comme l’herbe ou le parchemin. Il ouvre ainsi à la lisière de l’art décoratif et de l’abstraction , de nouvelles voies à l’art figuratif et ornemental, notamment à travers les thèmes et coloris des arts premiers qui l’ont profondément marqué lors de son séjour de 7 ans à Papeete. L’influence des arts premiers ainsi que sa religiosité l’ont poursuivi à Jarnac- Champagne dans les quatre tapisseries qu’il a composées, le plafond qu’il a peint et le chemin de croix de l’église. Parallèlement sa palette s’est orientée vers des oeuvres plus épurées, telles les vues aux tons fondus et adoucis de l’océan , des carrelets et des paysages charentais. Il a également écrit ou illustré des ouvrages, dont une histoire de l’art chez Hachette. On n’en finirait pas d’énumérer les distinction que cet homme discret a reçues , dont la médaille d’or au Salon des artistes français en 1992. Il a été sélectionné pour représenter la France à l’exposition justice et lois à Strasbourg, il a exposé entre autres à Cayenne, à Papeete, à Nivelles , au musée national de Pékin ».

Jean-François Favre

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Sous la direction de Dominique Garcia et Marc Bouiron. Cartes d’Aurélie Boissière. Coédition INRAP et Tallandier.

Des milliers de découvertes surgissent sans cesse sous la tutelle des archéologues . Les vestiges d’habitats, de tombes, de sanctuaires, ou d’ateliers enrichissent notre patrimoine comme notre compréhension des sociétés passées. Jamais encore ces archives du sol, du Rhin au Finistère , de la baie de Somme à la Corse et dans les terres d’Outremer, n’avaient été cartographiées et illustrées avec une telle ampleur. Page après page, nous explorons les strates archéologiques telles que chaque époque nous les a léguées. Cartes en mains ….

Sortie en librairie novembre 2023

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La Société d’Archéologie et d’Histoire de la Charente-Maritime possède une bibliothèque dont les ouvrages sont empruntés ou consultés sur place et aussi un fonds important de documents anciens collectés depuis sa création en 1839. La SahCM va débuter un inventaire de ce fonds afin de créer une base de données et ainsi faciliter les recherches. Ce sera très probablement l’occasion de belles découvertes , de la fouilles d’archives en quelque sorte ….

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LIRE : Les  » peintures murales de l’abbaye de Châtres » par Christian Vernou , conservateur général du patrimoine, UMR 6298 ARTéHIS et Philippe Biroleau , archéologue bénévole et artiste plasticien.

A l’écart de la vallée de la Charente, dans un vallon baigné d’un ruisseau modeste, sur la commune de Saint-Brice, se cache l’abbaye Notre-Dame de l’Assomption de Châtre, joyau de l’art roman saintongeais, elle conserve dans le choeur de son église un décor polychrome d’une grande rareté, récemment mis en évidence et étudié par les chercheurs . La portée héraldique des motifs peints invité à y voir un geste bienfaiteur de puissants seigneurs des années 1300 dont celui des Lusignan, comtes d’Angoulême, dans une Saintonge partagée entre autorité du royaume de France et attachement au duché d’Aquitaine sous domination Anglaise.

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Dans le n° 418 des dossier d’Archéologie :

A Saintes , trois constructions successives …

Saintes , capitale de la Gaule aquitaine, disposait d’un aqueduc qui a connu trois états qui se sont succédés pendant toute la période romaine. Il était doté d’aménagements originaux, en particulier à la convergence de ses trois sources.

Auteur : Jean Louis Hillairet .


Lire aussi , les Aqueducs au fil de l’eau , par J-L.Hillairet , responsable de la fouile des aqueducs de Saintes.

Les aqueducs antiques de Saintes font l’objet de recherches et d’études depuis 2003, cet ouvrage en fait la synthèse .Saintes (mediolanum), dotée avant note ère d’un premier aqueduc de 8km de longueur, a vu la réalisation à l’époque Claudienne ( 1er siècle) d’un deuxième aqueduc destiné à alimenter les thermes, remplaçant par endroit le précédent en réutilisant tous les ouvrages d’art jusqu’à la source.

La découverte d’un troisième aqueduc tardif datable du IVe siècle , indique qu’il y avait d’autres thermes romains au sein d’une ville remparée dès le IIIe siècle.

Le caractère exceptionnel de ces aqueducs a permis leur classement au titre des monuments historiques sur l’ensemble de leur parcours.

L’agglomération de Saintes a décidé de restaurer et mettre en valeur trois premiers sites de ces aqueducs . Les travaux ont commencé en 2020.

L’ouvrage est en vente à la SahCM.

ou sur le site de J-L.Hillairet : http://aqueducs-antiques-de-saintes.fr

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Effondrement, sixième extinction, apocalypse climatique, les idées véhiculées par le changement climatique en cours nourrissent des sentiments de détresse et d’angoisse nouveaux, qui ont gagné leur terminologie spécifique ; l’éco-anxiété et la solastalgie sont désormais des troubles anxieux reconnus. Pourtant, l’humanité a déjà par le passé affronté des changements climatiques. Le climat de la terre alterne phases glaciaire et interglaciaire, qui semblent découler des lents changements d’inclinaison orbitale. Nous vivons dans un interglaciaire appelé holocène depuis 12000 ans , qui a lui-même connu de nombreuses oscillations auxquelles s’ajoutent encore les forçages volcaniques qui vient l’éruption d’un volcan déprécier le climat planétaire plusieurs années durant.

Qu’ont fait les sociétés du passé face à ces bouleversements ?

C’est à cette question que les articles de ce dossier tentent de répondre …. Ludivine PECHOUX

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HOMMAGE A JEAN GLENISSON ( 1921-2010)

L’auteur du cliché , Georges Moysan , était photographe des Archives départementales jusqu’en 2008.

Le bâtiment abritant les Archives départementales à Jonzac devient l’espace culturel Jean Glénisson. Une cérémonie de dévoilement de plaque a eu lieu jeudi 6 avril 2023.

Historien spécialiste du Moyen Age, jean Glénisson ( 1921-2010) était membre de l’Ecole française de Rome. Diplôme de l’Ecole des Chartes en 1946, il effectue une brillante carrière, qui le conduit à la direction de l’institut de Recherches et d’Histoire des Textes dépendant du CNRS, en passant par les Archives Nationales, les Archives de l’Afrique Equatoriale française, l’université de Sao Paulo et l’école Pratique des Hautes Etudes. Ses travaux de recherches les plus réputés portent sur l’administration pontificale au temps de la papauté d’Avignon.

Originaire de Jonzac, il n’oublie pas ses terres natales , s’implique dans le milieu local et oriente ses travaux de recherche sur la Saintonge. Il est membre d’associations et de sociétés savantes, mène de nombreuses recherches, organise des expositions et des colloques dans le but de faire connaître au public l’histoire de la Saintonge et de l’Aunis. D’après Marc Seguin, il ne cesse d’encourager de jeunes historiens et chercheurs locaux à publier.

Quelques dates marquantes d’une longue carrière

-1973, Jean Glénisson coordonne l’exposition Jonzac, un millénaires d’histoire célèbre la ville et présente des documents d’archives exceptionnels.

-1974, il reprend la direction de la Société des archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis et lance l’idée d’une fédération pour rassembler les 9 sociétés savantes du département : naissance de la Fédération des Sociétés Savantes de la Charente-Maritime.

-1975 , il devient président de la Société des archives historiques.

-1977, cofondateur de l’Université francophone d’été Jonzac-Québec, il en devient rapidement le président et concourt à sa notoriété, toujours actuelle, mêlant érudits locaux et universitaires de renom à raison d’une conférence par semaine pendant l’été.

-1982, il devient directeur de l’Académie de Saintonge et dans ce contexte, il organise l’exposition Agrippa d’Aubigné en son temps avec la bibliothèque et les musées de Saintes .

-1993, ses qualités de paléographe et d’expert auprès des tribunaux lui valent d’être chrgé d’une expertise dans l’affaire Grégory Villemin ouverte depuis 1984.

A partir de 1986, de retour à Jonzac pour sa retraite, il poursuit ses dépouillements d’archives et travaux historiques sur la Saintonge. Il lance le projet éditorial qui occupe son esprit depuis se longues années : regrouper des historiens pour faire l’histoire complète de l’Aunis et de la Saintonge. Il dirige les 3 premiers volumes de la collection Histoire de l’Aunis et de la Saintonge publiés chez Geste éditions entre 2005 et 2014.

Le site des Archives départementale à Jonzac conserve actuellement ses archives personnelles. Depuis le 2 avril 2023, le bâtiment porte le nom d’Espace culturel jean Glénisson, rendant ainsi hommage à un homme impliqué scientifiquement et culturellement dans la vie jonzacaise et plus largement saintongeaise.

Pour aller plus loin:

Notice de l’Académie de Saintonge, hommage à Jean Glénisson ( 1921-2010) -academie-saintonge.org(http://academie-saintonge./)

Notice par Bernard Barbiche, dans Bibliothèque de l’école des Chartes, jean Glénisson- persee.fr(https//www.persee.fr)

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Les voies romaines de la Saintonge ont souvent dans le passé captivé l’intérêt des érudits locaux comme celui des spécialistes bardés de diplômes. Consacrer un ouvrage à ce sujet pouvait donc paraître superflu. Bien au contraire. Il s’est révélé d’actualité par une recherche originale, par les moyens mis en oeuvre , par la mobilisation et la compétence des auteurs , par les nouveautés qu’ils font découvrir. Cette étude s’est déroulée en longues explorations à travers les champs, les prés et les taillis des campagnes de la Saintonge et de l’Aunis. Elle s’est apparentée à une véritable enquête policière fondée sur une connaissance approfondie des terroirs, des reliefs et des paysages. On trouvera ici la restitution la plus précise et la plus exhaustive possible des voies qui ont été créées, remaniées et utilisées dans la Saintonge romaine, avec leur réseau, leur trace, leurs structures, leur origine et les monuments spécifiques qui les bordaient. Encore fallait-il dater le réseau : en l’analysant, jean-louis Hillairet a souvent trouvé les arguments pertinents pour vaincre de façon positive l’écueil de la chronologie. Ce livre est le dénouement d’un programme élaboré et suivi de bout en bout par un groupe réuni par Alain Michaud. Il est composé d’auteurs qui viennent d’horizons divers, mais qui ont tous opéré en tant que membre de la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente- Maritime .

L’ouvrage est en vente au local de la Société les mercredis et samedis après-midi , au prix de 25€.

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Par Romain Charrier 

Le bulletin est issu du blog de l’auteur dédié dans un premier temps à Saintes /Mediolanum , sa richesse, sa puissance , ses vestiges , qui a ensuite évolué en média traitant de l’actualité archéologique de la Saintonge .

Le premier sujet de ce bulletin concerne Mediolanum , les grands chantiers de valorisation de l’agglomération saintaise , les fouilles préventives récentes , l’actualisation des connaissances sur l’amphithéâtre, les remparts, les richesses archéologiques cachées sous le site St Louis au coeur d’un projet urbanistique majeur.

Le second sujet est consacré à la Saintonge et au-delà en Aunis et Charente, les fouilles préventives réalisées en préalable d’aménagements du territoire , ainsi que les fouilles programmées, et des études sur le long terme en lien avec les projets scientifiques de chercheurs soutenus par les collectivités.

Cet ouvrage rend hommage aux archéologues, acteurs incontournables de la recherche archéologique .


25.08.2022 Saintes cliché Sud-Ouest

Romain Charrier auteur du blog intitulé MEDIOLANUM , dédié à l’histoire antique de Saintes et la Saintonge.

Président de la Société archéologique et d’histoire de Charente Maritime.

L’ouvrage est en vente à la Société , et en librairie.


ParGiustoTraina

En mille échappées buissonnières, depuis Romulus jusqu’à la chute de l’empire, Giusto Traina nous fait entrer dans les arcanes de notre quotidien via l’histoire romaine : politique, religion, tout est dialogue entre hier et aujourd’hui. Faisant fi des anachronismes langagiés , il revient au latin pour nous parler de fake news  et de politique -spectacle , d’accès à la citoyenneté, de génocides, d’une hostilité prétendue au progrès scientifique, d’une extraordinaire et bien réelle résilience face aux terribles défaites , de l’importance des prodiges et de la multiplicité des cultes locaux, ou encore des « invasions barbares » et du foisonnement des hypothèses sur la chute de l’empire…

Un récit iconoclaste et passionnant qui nous entraîne loin des légendes et des lieux communs pour nous ramener à la réalité et à la modernité des plus grands empires.

Historien italien, Giusto Traina est professeur d’histoire romaine à l’université Paris-Sorbonne et membre senior de l’institut universitaire de France. Il a notamment co-dirigé avec Hervé Drévillon le premier tome de Mondes en guerre. De la préhistoire au Moyen-Äge.

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Une histoire universelle des ruines Des origines aux lumières par Alain Schnapp

Il n’existe pas plus d’hommes sans mémoire que de sociétés sans ruines. Cette Histoire universelle des ruines vise à élucider le rapport indissociable que chaque civilisation entretient  avec elles. L’Egypte ancienne confie la mémoire de ses souverains à des monuments gigantesques et à des inscriptions imposantes. D’autres sociétés préfèrent pactiser avec le temps, comme les Mésopotamiens, conscients de la vulnérabilité de leurs palais de briques crues , qui enterrent dans leur sol leurs inscriptions commémoratives. Les Chinois de l’Antiquité et du Moyen Âge remettent le souvenir de leurs rois et de leurs grands hommes à des inscriptions sur pierre et sur bronze dont les antiquaires scrupuleux collectent les estampages. D’autres encore, les Japonais du sanctuaire d’Isé, détruisent puis reconstruisent à l’identique , en un cycle infini, leurs architectures de bois et de chaume. Ailleurs, dans le monde celtique et en Scandinavie , comme dans le monde arabo-musulman, ce sont les poètes ou les bardes qui ont la charge d’entretenir la mémoire.

Les Grecs et les Romains considèrent les ruines comme un mal nécessaire qu’il faut apprendre à interpréter pour les maîtriser. Le monde médiéval occidental affrontera l’héritage antique avec une admiration fortement teintée de répulsion. Face à cette tradition, la Renaissance entreprend un retour d’un type nouveau à l’Antiquité, considérée comme un modèle du présent qu’il faut imiter pour mieux le dépasser. Les Lumières enfin bâtissent une conscience universelle des ruines qui s’est imposée à nous comme comme le « culte moderne des monuments » : un dialogue avec les ruines qui se veut universel et dont ce livre porte témoignage.

Passant d’une civilisation l’autre, Alain Schnapp s’appuie autant sur des sources archéologiques que sur la poësie. Magnifiquement illustrée, cette somme est l’oeuvre d’une vie.

Difficile de définir Alain Schnapp en quelques mots ! 

Professeur d’archéologie jusqu’à sa retraite il y a quelques années. Professeur d’archéologie du monde grec, il s’est intéressé à l’iconographie des vases peints auxquels il a consacré une thèse sous la direction de Pierre Vidal-Naquet. Il s’est aussi penché sur l’archéologie de la Grande Grèce et de la Gréce propre , et a travaillé en italie du sud sur des sites dans la région de Naples ( Eboli, Mollo delle Civitella) et en Calabre à Laos notamment avec son collègue Emanuele Greco, par la suite pendant un semestre. Ensuite, avec des amis grecs et allemands rencontrés à Heidelberg, dont Athanasios Kalpaxis et son collègue Didier Vivier, professeur d’archéologie grecque à Bruxelles, ils ont fouillé un site dont le nom est Itanos , à l’extême nord-est de la Crête.

Ouvrage publié au Seuil avec la participation de l’INHA  ( Institut national d’histoire de l’art) dont Alain Schnapp a été le premier directeur 


Pierre et carrières dans la Saintonge antique : identification, usages et diffusion par :

    Jacques Gaillard , université de La Rochelle

  Egle Conforto , université de La Rochelle

Dans : Gallia 79-2 -2022( N° ouvert) ,p : 171-188

Dans la cité des Santons, dès la conquête romaine, des constructions ont été édifiées sur le bassin sédimentaire offrant aux bâtisseurs un éventail de pierres calcaires de qualité. Une recherche élargie à l’ensemble du territoire a consisté à faire le lien entre extraction et mise en oeuvre dans le bâti. Pour ce faire , les roches des principales carrières ont été identifiées chimiquement sous la forme de référentiels auxquels les blocs d’architecture mis au jour par les fouilles ont pu être comparés afin d’en connaître la provenance. La microscopie électronique à balayage ( MEB) équipée d’un analyseur EDS ( energy dispersive spectroscopy) pour l’analyse chimique multi- élémentaire des grains piégés par la sédimentation marine est l’outil principal de cette identification qui permet d’appréhender les circuits de distribution de la pierre. L’article fait le point de quinze années de recherches et d’analyses. 

Carrière du « pot vert » St Vaize 17 . Cl : J.Gaillard

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PIERRE DAVID- Un préhistorien Charentais atypique 

On célèbre cette année les 100 ans des débuts de la carrière du préhistorien charentais : Pierre David ( 1903-1963) 

C’est en 1922 que ce jeune bordelais commence ses explorations. Sa renommée provient ensuite de découvertes exceptionnelles à La Chaire à Calvin à Mouthiers -sur-Boëme de 1924 à 1959, avec la découverte exceptionnelle de la frise sculptée dans l’abri , en 1927-1928 . Ensuite et parallèlement à partir de 1933 , il mena des fouilles dans les grottes de La Chaise à Vouthon, jusqu’à son décès en 1963 , avec la découverte – entre autres- de nombreux restes humains néandertaliens.

On ne peut donc pas discuter du paléolithique charentais sans intégrer ses trouvailles. Mais sa personnalité hors du commun a également contribué à sa réputation. 

Qui était donc ce chercheur? Et quelle a été sa contribution ?

Christophe Delage , Président de l’association Préhistoire en Tardoire , docteur en archéologie préhistorique , s’efforce de répondre à ces questions dans son article du N° 270 ( juillet, août septembre 2022 du » PICTON. »

La frise sculptée de la chaire à Calvin découverte en 1927 par Pierre David . Selon Denise de Sonneville-Bordes l’attribution chronologique précise est difficile, elle serait antérieure à la fin de l’occupation de la Chaire à Calvin, qui se situerait au Magdalénien plutôt supérieur , donc 17 à 14 000 avant le présent.

Denise de Sonneville -Bordes ( 1919-2008) est une préhistorienne française , elle a été directrice de recherches au CNRS, enseigna la Préhistoire et l’Anthropologie à la faculté de lettres et sciences humaines de Bordeaux. Auteure de nombreuses publications.

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Lire l’article de JP Demoule : ANNIVERSAIRE – L’INRAP et l’archéologie préventive fêtent leurs vingt ans !

En cette année 2022, l’Institut national de recherches archéologiques préventives ( Inrap) fête ses vingt ans.

Si la loi instituant l’archéologie en France date du 17 janvier 2001, il a fallu une année de plus pour en rédiger les décrets qui ont mis en forme l’application de cette loi et institué l’Inrap en tant qu’établissement public de recherche …..

L’un des succès incontestable de l’Inrap est aussi dans la diffusion de l’archéologie . L’hostilité de certains aménageurs ou homme politiques ,  parfois virulente naguère a presque entièrement disparue. L’Inrap a fait paraître 80 ouvrages pour le grand public, dont 20% de titres jeunesse , produit une cinquantaine de films documentaires , sans compter 250 reportages audiovisuels sur les fouilles, visibles en ligne, avec une iconothèque et médiathèque fournissant , toujours en ligne, des milliers de documents. Ses nombreuses expositions, certaines itinérantes, ont réuni plus de 7 millions de visiteurs. Il a organisé à partir de 2010 les « journées nationales de l’archéologie, devenues européennes , qui réunissent chaque années environ 200 000 visiteurs lors d’un week-end de juin sur les différents chantiers et expositions. Ainsi grâce à l’Inrap , l’archéologie est passée du statut de loisir marginal ou d’empêcheuse de bétonner en rond , à celui d’une source de réflexions et de débats permanents sur les trajectoires des sociétés humaines.

Jean-Pierre Demoule est l’ancien Président-fondateur de l’INRAP. Professeur émérite à l’université de Paris I et à l’institut universitaire de France.


La maison Henri II a été construite pour Hugues Pontard, par un maître anonyme en 1555 , dans le style « antique » savant , qui mêle , colonnes, frontons, et plafonds à caissons.

….Mais la maison Henri II n’est pas une maison! cette façade sans profondeur est un décor monumental, une architecture de rêve , une oeuvre exceptionnelle et unique dans l’histoire de la Renaissance française…

Par Richard Levesque 

Photo DR pour SO 

Historien de l’Art, professeur d’histoire de l’Art, ancien conservateur des antiquités et objets d’art de la Vendée. Richard Levesque a dirigé pendant vingt ans le conservatoire du Patrimoine au sein de Conseil général de Vendée. Il est spécialiste de l’architecture Renaissance et s’est intéressé à ce titre au patrimoine de l’Aunis et de la Saintonge .

Féru d’informatique : » un beau projet 3 D vaut parfois mieux qu’un beau discours » dit-il. On lui doit ainsi la modélisation de nombreux monuments dont : La maison Henri II.

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                                            Page : 57 : la Voie Impériale MEDIOLANUM-BURDIGALA , par 

                                             JL HIllairet-A Michaud- L Maurin.


En 1942, les alliés s’inquiètent du nombre croissant de navires allemands qui brisent le blocus maritime qu’ils ont instauré. Bordeaux est l’une des plaques tournantes du trafic entre l’Allemagne et les forces de l’Axe. L’Amirauté britannique décide de porter un coup aussi symbolique que décisif au coeur même de ce port.  Lord Mountbatten, chef des opérations combinées, donne le feu vert à cette mission appelée « Fankton ». Les commandos qui y prennent part s’appellent Hasler, Sparks, Wallace, Moffatt, Ewart, Sheard, MacKinnon, Conway, Laver et Mills. Anglais, Ecossais et Irlandais. A l’exception des militaires de carrière, Hasler, Laver et Wallace , ils sont engagés pour la guerre . Dans le civil, ils sont ouvrier, livreur de lait, chauffeur de bus, employé de bureau, vendeur de glace. Ces dix soldats britanniques ne savent pas qu’ils vont participer à l’opération commando la plus incroyable de la Seconde guerre mondiale.

Par : Christophe Soulard.

Né en 1965, Il a exercé plusieurs métiers ( assistant parlementaire, attaché de presse, journaliste, directeur de la communication, directeur de cabinet…) et a écrit de nombreux ouvrages ayant pour thème le patrimoine , l’agriculture, la défense ou l’histoire . Il est notamment le coauteur avec sa soeur Marie-Anne Bouchert-Roy , de » Royan 14-18  » et l’auteur de deux biographies :  » Clemenceau au fil des jours » et « Georges Guynemer entre légende et mystère ».

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Azincourt, un joli nom de village, le vague souvenir d’une bataille perdue. Ce 25 octobre 1415, il pleut dru sur l’Artois. Quelques milliers de soldats anglais qui ne songent qu’à rentrer chez eux se retrouvent pris au piège par des Français en surnombre . Bottés, casqués, cuirassés, armés jusqu’aux dents, brandissant fièrement leurs étendards , tous des aristocrates de la cour de France se précipitent pour participer à la curée. Ils ont bien l’intention de se couvrir de gloire, dans la grande tradition de la chevalerie française. Aucun n’en reviendra vivant. Toutes les armées du monde ont, un jour ou l’autre , pris la pâtée, mais pour un désastre de cette ampleur un seul mot s’impose : grandiose !

Avec la verve qu’on lui connait et son sens du détail qui tue, Jean Teulé nous raconte ces trois jours dantesques où, sous une pluie battante , des milliers d’hommes sont massacrés dans un affrontement sanglant d’autant plus désastreux que cette bataille était parfaitement inutile.

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Créée en 1722, l’Ecole de médecine navale de Rochefort est la première au monde . Elle forme, pendant plus de 240 ans, les chirurgiens embarqués à bord des navire ….Pour en savoir plus 

L’article de Charlotte Drahé -Administratrice du musée national de la Marine à Rochefort dans le Picton .

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A travers sept chapitres consacrés notamment à la mise en place du réseau routier, à la construction des chaussées, à la signalisation, aux ouvrages d’art et aux aléas du voyage, cet ouvrage de référence fondé sur les découvertes les plus récentes, offre une vision suggestive de ces voies qui jouèrent un rôle essentiel dans la romanisation de la Gaule.

Conservateur en chef du Patrimoine , aujourd’hui à la retraite Gérard Coulon est un des spécialiste de la Gaule Romaine. Il est l’auteur de Voyage en Gaule romaine en collaboration avec J.C. Golvin, des Gallo-Romains et de l’ Enfant en Gaule Romaine.


« Quatre vingts ans de souvenirs, de voyages , d’initiatives, de résultats, de succès , de joies, de plein de petits plaisirs et de tout petits malheurs, de grands éblouissements. La paléoanthropologie et l’archéologie ont le devoir scientifique et philosophique de reconstituer l’histoire de l’homme, elles ont démontré que nos racines étaient animales , prouvé notre cousinage avec les grands singes, déclaré notre notre origine unique tropicale et africaine , montré la logique de notre déploiement progressif à travers le monde, et expliqué comment conscience et connaissance ont peu à peu donné à ce drôle de petit mammifère que nous sommes , des traits comportementaux que l’on avait pas encore vus poindre le long des 4 milliards d’années d’histoire de la vie et qui sont le libre arbitre et la liberté , la responsabilité et la dignité ».

Au travers de ses propres Mémoires , et à la lumière des découvertes les plus fondamentales qui ont rythmé sa vie , ce sont en quelque sorte , les Mémoires de l’humanité que nous restitue ici Yves Coppens , conjuguant le savoir du scientifique , son humanité et le talent de l’écrivain.

Yves Coppens nous a quittés le 22 juin 2022 .

Il est le découvreur mondialement connu de nombreux fossiles humains célèbres , dont Lucy , le paléontologue, professeur au Muséum d’histoire naturelle, professeur au Collège de France , membre de l’Académie des sciences et de l’Académie de médecine. Il est celui qui n’a pas hésité à marteler régulièrement sur tous les médias, qu’en tant qu’Européens, nous sommes avant tout des « Africains décolorés » .

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Spécialiste des âges des métaux, chercheur au CNRS, José Gomez de Soto fait partie de ces scientifiques qui savent partager. Le responsable de fouille et l’enseignant qu’il fut a entraîné derrière lui plusieurs générations d’archéologues qui ont tenu à le célébrer dans cet ouvrage. Par la qualité des contributions réunies, ce Liber americorum n’est pas seulement un hommage à l’oeuvre scientifique de José , c’est aussi un témoignage d’amitié et de gratitude envers cet homme et ce chercheur d’exception. Le présent recueil de textes est à son image, et conforme à ce que sont , des mélanges  » homogénéisant des éléments plus ou moins différents pour en constituer un tout. La frange ouest de la France y a la part belle, mais le nord , l’est et le sud aussi un peu , et le plus lointain sont également traversés de mégalithes ou de grottes sépulcrales, d’enceintes néolithiques en tumulus, d’habitats en dépôts , la diversités des contextes présentés ici et à l’image de celle de ses centres d’intérêt.

Toujours un peu à l’ouest, mais sans jamais perdre le nord !

Textes réunis par : ARD (V) BOULESTIN (B) BOULUD-GAZO (S) KEROUANTON (I) 

Ed : Association des publications Chauvinoises

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Ces vingt dernières années 50000 sites archéologiques ont été expertisés en France et plusieurs milliers fouillés, étudiés et valorisés. Parfois somptueuses et toujours passionnantes , ces découvertes excitent notre imagination et enrichissent notre patrimoine. Elles composent surtout une histoire renouvelée qu’il importait de raconter , des premières occupations préhistoriques aux cicatrices des conflits mondiaux de l’Hexagone aux Outre-mer , des zones urbaines aux espaces ruraux , sur terre et sous les mers . Loin du roman national des espaces figés , providentiellement bordé de frontières naturelles , ce livre déroule le récit de la « fabrique » de la France. Celle de ses paysages, de son réseau d’habitats de ses paysages, de son réseau d’habitat , de ses productions matérielles , de ses identités , de ses pratiques funéraires ou cultuelles. En une trentaine de chapitres largement illustrés , ces archives du sol se révèlent ainsi au lecteur , désormais outillé pour penser un avenir attentif au passé.


A Paris, le 11/12/17. Portrait de Dominique Garcia, président de l’inrap, dans les locaux de l’inrap.

Institut national de recherches archéologiques préventives

Par Dominique Garcia , archéologue et professeur des Universités. Spécialiste des sociétés protohistoriques de Gaule et de Méditerranée . Il préside l’institut national de recherches archéologiques qui a pour mission de restituer par l’étude le patrimoine archéologique menacé par l’aménagement du territoire.

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Lire : « La pierre antique de Saintes  » provenances, usages et pratique du tournage ...

par : Jacques Gaillard, J-P Baigl , Egle Conforto, Gaëlle Lavoix.

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Il y a environ 10 000 ans, l’homme prend un nouveau départ et modifie radicalement sa façon de vivre. Il fonde alors les premiers villages, impose sa domination sur son environnement,  » invente » l’agriculture et l’élevage. Une transformation sans retour , qui fait de lui le maître unique de la nature. Jean Guilaine s’attache aussi dans ce livre aux comportements individuels et collectifs, insistant notamment sur la précocité de la violence, les origines de la guerre, le meurtre d’Ötzi , figure emblématique de nos ancêtres. Il souligne le poids de l’imaginaire, des symboles et des rites dans le fonctionnement de ces communautés anciennes.

Les temps néolithiques ont posé les bases des sociétés qui sont aujourd’hui les nôtres. L’Histoire dès lors est en marche.

Jean Guilaine est professeur au Collège de France, directeur d’études à l’ EHESS et membre de l’institut. Il est l’un des plus grands spécialistes du Néolithique. Ses travaux de terrain et de synthèse portent sur les premières sociétés paysannes et métallurgiques.

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Dans ce numéro lire l’article de Bastien Gissenger , archéologue départemental de la Charente-Maritime , UMR 7302 concernant le programme de recherches destiné à définir les conditions d’implantation de la citadelle moderne du château d’Oléron, en Charente-Maritime, initié l’an dernier. Les premières fouilles se sont déroulées en ce début de d’automne 2020 et permettent déjà d’apporter de très nombreuses réponses.

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Non, les femmes préhistoriques ne consacraient pas tout leur temps à balayer la grotte et à garder les enfants en attendant que les hommes reviennent de la chasse…

S’appuyant sur les dernières découvertes en préhistoire  et l’analyse des idées reçues que véhicule, jusqu’à notre époque, la littératures savante, cet essai pose les bases d’une autre histoire des femmes, débarrassée des préjugés sexistes, plus proche de la réalité.

Marylène Patou-Mathis est préhistorienne , directrice de recherche au CNRS. Son dernier livre paru est Néandertal de A à Z ( Allary Editions,  2018)      

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LE TEMPS DE LA PESTE 

Essai sur les épidémies dans l’histoire

William H. Mc Neill

temps de la peste

Parmi les agents de l’histoire, les plus importants sont aussi les moins connus : ce sont les microbes. Par eux s’explique la chute de l’Empire romain, ou la défaite de Montezuma face à Cortez, Peste, choléra, variole, grippe infectieuse ont été pendant des siècles le ressort des grands événements comme de la vie quotidienne de l’humanité. Les conquêtes militaires ont été renforcées de débâcles épidémiologiques autrement meurtrières, car les populations n’avaient aucune défense à leur opposer. Les virus surent en effet s’adapter aux circonstances et aux groupes sociaux, pour les frapper plus durement.

William Mc Neill, professeur à l’université de Chicago, en expliquant la position sans cesse mouvante de l’humanité dans l’équilibre de la nature, fait entrer l’histoire des maladies contagieuses dans le domaine de l’histoire.

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Epopee-de-l-eau-a-Rochefort (1)

« En cherchant à comprendre comment et pourquoi étaient nés les 12  puits-fontaines restaurés par l’ARCEF entre 1984 et 1992. Nous avons cheminé et découvert plus de 50 ouvrages, parfois très modestes mais toujours utiles,  témoins d’une époque et d’un savoir-faire qu’il nous a semblé intéressant, et amusant de raconter au fil des 4 périodes majeures qui ont rythmé l’histoire de l’eau à Rochefort ».

L’ARCEF, association de l’estuaire Rochefort  Océan , est née en 1975 pour apporter sa contribution à la sauvegarde et la mise en valeur du petit patrimoine étroitement lié à l’histoire de l’Arsenal et de la ville de Rochefort.

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archéologia décembre 2019

A lire :

Fouille du mois

Saint-Sulpice de Royan

« Un village entre Dagobert et Charlemagne »

En Charente-Maritime, à Saint-Sulpice-de-Royan, à quelques dizaines de mètres au sud de l’église romane du XIIe siècle dédiée à Saint-Sulpice, une parcelle d’environ 1,6 hectare a fait l’objet d’une fouille préventive en 2019. Menées par une équipe d’archéologues du département de la Charente-Maritime, en préalable à la construction d’un lotissement, ces investigations ont livré près de 1200 structures archéologiques. Elles ont permis d’esquisser les traits d’un village des VIIe et VIIIe siècles. La mauvaise conservation des vestiges est toutefois compensée par la brièveté de l’occupation et l’absence de réoccupation ultérieure, permettant une bonne lisibilité de l’organisation des bâtiments. Par Bastien Gissinger, archéologue départemental de la Charente-Maritime, responsable de l’opération, membre associé du CESCM, Poitiers.

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Les exploits de Sosthène Cagouillard

Sosthène Cagouillard a 20 ans et encore une belle envie d’aventures et d’intrigues . « Les exploits de Sosthène Cagouillards » est le premier des deux volumes anniversaire. ce n’est pas une mais trois enquêtes qu’offre Christian Robin. Fidèle à son style, il plante le décor dans des coins identifiables de Charente-Maritime comme Marennes dans « la disparition de Sosthène Cagouillard » en 2018, ou les aqueducs Gallo-Romains de Saintes pour l’ouvrage de cette année.

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Un-drôle-du-quartier-Saint-Eutrope

Pour le petit jean Joguet, fils d’un modeste artisan, naître à l’ombre du clocher de Saint-Eutrope fût une chance .Le presbytère était accueillant. les jours de fête, son père traversait la rue pour sonner les cloches à la force des bras. Animés par Raphaël Bardet, les activités du patronage occupèrent très tôt les jeudis du garçon. Elles avaient lieu dans le parc de Voiville, à la salle Saint-Martin ou même à la crypte pour les films de Charlot. Les rues en pente du quartier servaient de piste aux drôles qui les dévalaient sur des planches à roulettes. Les arènes voisines offraient un merveilleux espace de jeux…..Ouvrage disponible à la bibliothèque.

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Le « Picton » 256 de juillet-Août 2019 est sorti avec un dossier sur l’art roman, nouveaux regards sur Saint-Eutrope de Saintes .

Au sommaire

-Saint-Eutrope de Saintes : un projet d’ensemble par Muriel Perrin

Le monastère Saint-Eutrope de Saintes par Stéphane Lafaye

La dédicace de Saint-Eutrope en 1096 par Cécile Treffort

Les monuments d’exception par Christian Gensbeittel

Les transformations du bas Moyen-Age par Yves Blomme

Le diagnostic archéologique par Adrien Montigny

La restauration de l’église Saint-Eutrope , enjeux techniques par Elsa Ricaud

Bibliographie

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A lire : l’article sur « L’arc Romain » de Saintes par Christian Vernou, conservateur en chef du patrimoine à l’UMR 6298, ARTEHIS Dijon, avec la collaboration de Vincent Miailhe, membre de la Société d’archéologie et d’histoire de la Charente-Maritime.

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Le Picton

Culture et Patrimoine en Poitou-Charentes

Mise en page 1

Histoire, Patrimoine, Culture : Votre Revue .

Depuis 40 ans, le Picton explore les riches cultures du Poitou-Charentes.

C’est La revue de référence pour tous ceux qui, originaires d’ici ou d’ailleurs partagent le plaisir de découvrir l’histoire régionale.

Le Picton appartient aujourd’hui à la Scop Atemporelle, une entreprise locale qui défend un projet culturel, économique et social.

Une revue qui réunit de nombreux auteurs professionnels ou amateurs- tous passionnés et désireux de vous rendre compte de leurs recherches les plus récentes , Archéologie, Arts, Architecture, Archives…Les approches et les sujets sont variés et sans cesse renouvelés , de la préhistoire au XXI ème siècle.

Une actualité culturelle riche et vivante qui s’adresse au grand public comme aux spécialistes, avec une seule exigence pour tous : la qualité.

Marie-Pierre Baudry

Rédactrice en chef

MPB

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Saintes , la cité des Santons et Angoulême

Recueil général des sculptures sur pierre de la Gaule

Gérard Moitrieux et Pierre Tronche

Académie des inscriptions et Belles lettres

Paris 2017

Saintes P Tronche

Ce livre a reçu de l’Académie de Saintonge le « prix de la ville de Saintes »

Le Nouvel Espérandieu , recueil général des sculptures sur pierre de la Gaule, est une collection de l’Académie des inscriptions et belles-lettres qui remplace l’ancienne série du Recueil général des bas-reliefs, statues et bustes de la Gaule romaine, publiée en 16 volumes par Emile Espérandieu de 1907 à 1937, par Raymond Lantier de 1937 à 1965, et par Paul-Marie Duval pour le dernier tome en 1981. Le Nouvel Espérandieu, sous la direction de Henri lavagne, membre de l’institut, est la refonte complète de la première série et reprend la publication de toutes les sculptures de la Gaule pré-romaine et romaine sous la forme de notices répondant aux critères scientifiques des corpus modernes. L’illustration est entièrement renouvelée. Les quatre premiers volumes parus sont : Vienne ( Isère) en 2003, Lyon en 2006, Toul et la cité des Leuques en 2010, Fréjus en 2013.

Gérard Moitrieux est professeur émérite d’histoire de la Gaule à l’Université de Bretagne Occidentale ( Brest). Il a dirigé et publié les fouilles archéologiques du sanctuaire de source dédié à Hercule à Deneuvre ( Meurthe et Moselle). Spécialiste de l’histoire de la religion gallo-romaine, il a publié de nombreuses études dans ce domaine et a donné le troisième volume de la collection ( Toul et la cité des Leuques). Il prépare le volume consacré à ( Metz  et aux Médiométriques).

Pierre Tronche est enseignant et archéologue. il a assumé de 1972 à 2008 diverses responsabilités et missions archéologiques en partenariat avec le Centre de recherches Pierre paris, puis Ausonius, de l’Université de Bordeaux III, d’abord en Saintonge, à Saintes, Saint Cybardeaux et Aulnay, puis en Italie et en Croatie. Il a été chargé des cours d’archéologie classique à l’Université de Bretagne occidentale.


la terreur imprévisble

Une révolution au quotidien

Ed: Le Croît Vif

Puisant dans des sources récemment découvertes ou longtemps négligées, La terreur imprévisible dresse le portrait haut en couleurs de l’impact de la révolution sur l’ex-département de la Charente inférieure.

Richard Ballard , après avoir étudié l’histoire à l’université d’Oxford et enseigné dans de prestigieuses écoles britanniques, s’est installé en Charente depuis 2003. Son regard d’Anglais sur les évènements révolutionnaires en Aunis et Saintonge ajoute clairement à l’intérêt de son texte ( publié en 2010 aux éditions I.B. Tauris sous le titre : The Unseen Terror).

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Jean-Michel Othoniel

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Le trésor de la cathédrale d’Angoulême, commencé en 2008 et terminé en 2016, est une oeuvre monumentale de l’artiste Jean-Michel Othoniel qui met en scène plus de 200 objets et sculptures liturgiques datant pour la plupart du XIXème siècle. Ce projet est une commande de la DRAC  Nouvelle-Aquitaine. Ce livre dévoile le Trésor qui se déploie sur 200m² en trois salles et dont les objets de culte sont magnifiés dans l’écrin conçu par l’artiste.

L’ouvrage figure dans la bibliothèque de la Société et peut être emprunté dans les conditions habituelles

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par Alain Bouet  aux Editions du CNRS:

« Les latrines dans les provinces gauloises germaniques et alpines »

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Alain Bouet est maître de conférences à l’université de Bordeaux III et il est chercheur à l’institut Ausonius.

La thématique des travaux scientifiques menés depuis sa thèse de doctorat est celle de l’architecture, qu’elle soit monumentale ou liée à l’habitat. Son intérêt se porte particulièrement sur l’organisation des villes et de leurs centres monumentaux. Ce travail revêt deux aspects : l’un consiste par  des travaux de terrain à obtenir des données nouvelles, l’autre consiste à soumettre une documentation ancienne à une relecture critique. Ses domaines de compétences sont l’archéologie romaine et gallo-romaine, monumentalisation, hygiène et salubrité.

Les latrines…..

La gestion des déchets n’est pas seulement une préoccupation contemporaine, dans l’antiquité elle répondait déjà à un besoin. Les latrines constituent l’une des réponses apportées par la civilisation romaine au problème de l’évacuation des déjections humaines. Symbole du monde romain, elles se distinguent par leur configuration et notamment la présence ‘une banquette percée au-dessus d’un égoût pouvant accueillir de nombreuses personnes.

Conférence sur ce thème le 3 Février 2018 Salle Saintonge à 15 heures

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Histoire de St Palais-sur-mer

par : Jean Nappée

de l’Académie des Belles Lettres Sciences et Arts de La Rochelle

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En couverture : Plage du Platin. D’après une affiche publicitaire de Roger Soubié. Edité pour les chemins de fer de l’état.

Une première monographie parue en 1998 rencontre un large public désireux de connaître le passé de la commune et de ses environs , elle est rapidement épuisée. La demande, pour cet ouvrage devenu introuvable, est restée très importante et a amené les enfants de Jean Nappée à entreprendre la réédition et la diffusion du livre de leur père.

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Devenir Compagnon

Par : Jean Mopin

aux éditions : Flammarion

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Cet ouvrage permet de découvrir l’esprit et les valeurs du compagnonnage tel qu’il s’exerce aujourd’hui. Des informations pratiques relatives aux différents métiers et enseignements complètent cette présentation.

Jean Mopin entre en 1976 à l’école de maréchalerie de Bruxelles . Il se perfectionne ensuite sur le Tour de France des Compagnons du Devoir et s’installe en 1985 comme artisan maréchal-ferrant dans la région nantaise. Parallèlement à son activité de chef d’entreprise qu’il assure jusqu’en 2006, il participe à la réorganisation du métier, notamment au niveau de la formation, ouvre l’institut de la maréchalerie en 2004 et le dote d’une bibliothèque professionnelle, résultat de trente année de recherches. Il est l’auteur de Maréchal-ferrant au XXème siècle ( paru en 2002), un livre de référence couronné par le Grand Prix du livre des Meilleurs Ouvriers de France en 2006, et de Chroniques maréchales ( paru en 2008), tous deux édités par la Librairie du Compagnonnage. Compagnon du Devoir depuis 1983, lauréat du concours  » Un des Meilleurs Ouvriers de France » en 1986, il travaille actuellement au sein de l’équipe de direction de l’Association ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France.

Cet ouvrage peut être emprunté à la bibliothèque de la SAHCM dans les conditions habituelles.

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                                                                Le Bronze Moyen en Occident

José Gomez de Sotto

Ouvrage publié avec le concours du CNRS

Ed : Picard

le bronze moyen en occident

La Culture des Duffaits et la Civilisation des Tumulus.

Ce volume prend place dans une série consacrée à l’âge du bronze en France. Son objectif est de permettre à un large public de découvrir des aspects souvent peu connus de notre civilisation protohistorique de l’âge du bronze, entre 2500 et 700 avant Jésus-Christ.